Mon histoire; je ne sais pas laquelle...

Fin des 80; une période difficile pour un jeune reporter parcourant des milliers de km pour une miette d'info. Chaque jour un événement nouveau et un peu plus de pression pour moi. Me voyant dans cet état pataugeant lors d'une mission, un collègue-ami se rapproche et murmure à mon oreille: “vas! te vidanger sinon tu vas exploser...” en montrant mon entre-jambe. J'obéis illico aux instructions de cette chère être dont j'ai appris/compris l'idendité NB?! trois heures après. Dire qu'à l'époque il n'y avait pas autant de division de genre. Revenant au lobi de l'hotel Jean me jeta un regard malin, l'air de dire, “t'as bien fait!”.

On n'avait pas eu l'occasion de palabrer sur nos privés. Mais ce soir c'en était une. On avait envoyé nos ceuillettes à nos Rédacs et quand on s'est retrouvé autour du dernier verre d'avant sommeil, curieux de savoir le pourquoi de sa remarque/instruction je me lance: “pourquoi tu m'as fait faire ça, n'empêche, ça m'a fait du bien”. Il réplique par une longue tirade et se dévoile: “Quand on est stressé rien ne marche dans notre corps...; il faut le relaxer...., et c'est l'unique façon efficace”. Et poursuit sans répis, “...moi je suis plus chanceux que toi car les plaisirs sont doublés chez moi”, et voyant que je n'avais rien pigé, il continue, “je suis un bi(sexuel).... donc deux plaisirs pour deux identités”, et il s'éclate. Hébété par cette franchise je réponds, sec, “mais moi je n'en suis pas un”. “T'inquiètes” dit-il “je ne vais pas te draguer, t'es pas mon type...” et il me quitte pour aller dormir.

“Plaisirs doublés”, ces mots restèrent gravés dans ma tête, mais avec beaucoup de points d'interrogation. Dois-je tenter, est-ce un plaisir de plus, comment faire... dans un milieu s'affirmant hétéro et les mecs, les plus mecs de la planète. De ce, j'ouvre une petite paranthèse sur ma vie sexuelle à mon âge ado: synthèse de trois cultures, je n'ai jamais eu de manque/réticence, mais tendance toujours hétéro! Et en CACHETTE... LOL